Le Parti de Gauche a une présence au Conseil Municipal de Grenoble avec notamment 8 élus dont 5 adjoints.
Voici le premier point d’étape de Sadok Bouzaiene, adjoint au sport, après 10 mois passés au service des Grenoblois.
Vous trouverez régulièrement sur le site du PG Grenoble les comptes-rendus de l’ensemble de nos élus qui œuvrent pour l’intérêt général .
Concrètement, le sport à Grenoble, c’est quoi ?
Le sport à Grenoble, ce n’est pas que le sport professionnel ! Certes, le FCG (rugby), les Bruleurs de Loups (hockey) et le GF38 (foot) ont dernièrement brillé par leurs résultats, mais ces trois clubs ne représentent qu’une faible proportion de la vitalité sportive de notre ville. Il ne faut pas oublier que Grenoble est riche de
350 clubs exerçants dans 65 disciplines ! Tout cela représente plus de 33 000 licenciés, 18 000 cadres dirigeants et 157 installations en tout genre telles que des piscines, des boulodromes, des gymnases, des
salles de judo ou encore des cours de tennis.
La victoire du Rassemblement aux dernières municipales a-t-elle changé les attentes de ces associations vis-à-vis des élus grenoblois ?
Effectivement, depuis notre élection à la tête de la Ville, nous avons été sollicités avec beaucoup
d’insistance par différents clubs et associations concernant nos engagements en matière de sport.
Concernant l’accompagnement général du mouvement sportif et plus particulièrement encore au sein des
quartiers dans le dispositif politique de la Ville, ces demandes étaient d’autant plus justifiables et légitimes.
N’oublions pas que 23 de nos engagements touchaient directement ou
indirectement le monde sportif.
Faut-il s’attendre à de grands changements pour le milieu sportif en 2015 ?
Oui ! Notre politique sportive doit être considérée comme un outil important dans le cadre de la lutte contre
les inégalités sociales en promouvant l’accès à différentes pratiques pour celles et ceux qui en ont besoin.
C’est pourquoi, après analyse de la situation laissée par l’ancienne majorité, nous mettrons en place dès
2015 de nouveaux critères pour l’obtention des subventions aux associations et clubs sportifs.
A quoi serviront ces critères ?
Ces critères devront prendre en compte nos objectifs politiques avec un recentrage des pratiques du plus
grand nombre visant l’intérêt général. Ainsi, un regard particulier sera porté aux actions envers les
adolescents, les féminines et plus généralement envers tous les publics éloignés de la pratique sportive. Le
tout dans un cadre laïc, co-construit, misant sur la jeunesse, l’éducation par le sport, l’environnement
durable ou encore la transversalité.
S’il fallait résumer en un mot cette politique, ce serait…
La transparence ! Ce nouveau mécanisme pour l’obtention des subventions basé sur des critères simples et
partagés permettra d’assurer une transparence totale dans les relations entre la Ville et les associations
sportives. Avec ce mode de fonctionnement, nous prendrons ainsi de nouvelles habitudes.
Concrètement, cela suffira-t-il à garantir un accès au sport pour tous ?
Non, et c’est pourquoi en parallèle nous mèneront d’autres actions. Par exemple, l’ensemble du travail sur le
scolaire sera poursuivi et l’effort développé pour permettre au plus grand nombre d’enfants d’avoir accès à
la montagne par l’intermédiaire d’une activité sportive comme le ski de fond ou de piste. Ou encore, nous
feront évoluer les contenus des temps périscolaires investis par les éducateurs sportifs pour le
développer encore plus.
Les nouvelles contraintes budgétaires vont-elles peser lourdement sur le monde du sport ?
Nous devrons faire avec ces contraintes budgétaires dans les années à venir et notamment avec la baisse
des dotations de l’Etat qui coutera près de 40 millions d’euros à la Ville de Grenoble sur 3 ans. Mais il faudra
aller au-delà, en travaillant ensemble différemment et plus collectivement pour que les objectifs des clubs
intègrent l’objectif commun de la Ville de Grenoble. Une chose est certaine : malgré la politique récessioniste
que voudrait nous faire appliquer Valls et son gouvernement (à travers la baisse des dotations
de l’Etat), nous maintiendrons les subventions aux clubs et associations de proximité dans les territoires.
Lors du dernier conseil municipal, vous avez annoncé la réhabilitation du stade du Village Olympique. Vous pouvez nous en dire plus ?
C’était un engagement pris devant les Grenobloises et les Grenoblois pendant la campagne ! La
réhabilitation de cet équipement est une réponse à une demande forte du club de football, du collège, des
associations et des habitants du quartier, demande restée sans réponse depuis de trop nombreuses années.
Malgré les difficultés budgétaires, et un budget d’investissement alloué au sport fortement contraint par
l’achèvement des travaux de la halle de tennis, nous avons pris en compte l’attente forte des habitants de ce
secteur, qui depuis de longues années attendent un équipement à la hauteur de leurs besoins. Ces besoins
sont ceux du quotidien, un investissement pour le sport pour tous, et toutes ! Un investissement pour le bien
vivre ensemble. Cet équipement sera de qualité, de qualité pour demain, mais aussi pour les
générations futures.
Ce projet est également accompagné par de nouveaux projets sportifs dans le quartier autour du
rugby…
Ce stade sera un lieu de vie, ouvert. C’est un outil indispensable. Indispensable au club de football du
quartier, l’USVO, qui aura enfin un stade à la hauteur de ses besoins. Indispensable aux établissements
scolaires du secteur, je pense au collège Village Olympique, à l’école Christophe Turc, à l’école Verderet qui,
en partenariat avec le FCG, développent un projet éducatif autour du rugby. L’objectif étant à terme d’ouvrir
une section rugby au collège. Dès cette année, sans attendre la disponibilité de ce stade, nous avons
pérennisé et amplifié l’opération Rugby dans la Ville avec le FCG. Aujourd’hui, ce sont plus de 200
enfants du secteur qui pratiquent le rugby dans le cadre de ce partenariat.
